« Le troupeau m’apaise et m’aide à comprendre les comportements humains par l’observation de celui-ci. Il m’aide beaucoup à m’attacher à l’agriculture, car il est plus concret qu’un silo plein de grain. »
« Ça c’est derrière ma maison. Je trouve ça apaisant de les regarder, surtout le soir ou le matin au lever du jour. C’est de quoi qui me « ground » avec la nature. On a un devoir envers les animaux d’élevage parce qu’ils sont captifs, ils n’ont pas de contrôle sur leur liberté, mais en retour il faut que tu leur donne de bonnes conditions d’élevage et une belle qualité de vie. »
« Mon père a toujours aimé les chevaux et il m’a transmis ça. Et puis maintenant, ma grande fille elle adore ça, elle doit surement retenir ça de moi, c’est dans ses gènes à elle aussi. Ce qu’il y a de beau avec les chevaux, c’est de voir les interactions entre eux, leur lien est fort et ils s’inquiètent quand un d’entre eux part en randonnée, même si c’est juste une heure. »
« Ma grande fille quand elle vient à la maison, elle est de bonne humeur et la première chose qu’elle fait, c’est une ride avec ses chevaux. S’il y a de quoi qui a mal été dans sa journée, elle vient à la maison, elle fait une ride avec les chevaux. C’est une bonne échappatoire pour bien du monde. C’est une façon de se changer les idées. »
« Moi une vache qui vêle, c’est toujours un beau moment. C’est le cycle de la vie, c’est éternel, c’est pérenne. C’est pas moi qui est fier, je suis fier d’elle, je suis fier de la vie. La vie est plus forte que tout. Les vêlages sont pas toujours faciles, mais la vie gagne tout le temps, même si la mort accompagne la vie. »
« C’est ce que je voulais montrer, c’est la mise en action de ma décision de vendre mon troupeau. Ça a été sans doute ma deuxième plus grande décision de ma vie que j’ai eu à prendre, la première étant ma séparation il y a trois ans. Encore là, ça a été de me choisir, de sortir d’un milieu où je me sentais étouffé, où je me sentais aussi le seul pilier, le seul poteau à être responsable de tout, 24h/24h, 7 jours/semaine, le seul conducteur pas capable de transférer le volant à personne. »
« Chaque fois qu’il y a des bêtes qui partent, c’est une roche que j’enlève de dans ma charrette. C’est une libération, c’est un poids de moins, c’est un avancement vers la finalité de cette décision-là. »
« Cette photo montre aussi que j’ai osé sortir de ma zone de confort pour explorer de nouvelles choses, pour mieux m’épanouir. C’est le résultat d’une longue réflexion qui m’a demandé quand même du courage à prendre. »
« Il faut s’écouter au lieu de refouler nos émotions, de suivre ses feelings au lieu de toujours refouler à l’intérieur. Ce qu’on enfouit à l’intérieur, ça finit par nous rattraper un jour ou l’autre. Il est important pour moi de ne plus accepter de situations où je ne me sens pas bien et d’être capable de dire non. »
« Ça me rappelle à quel point la philosophie est importante […]c’est un fort symbole d’appel à l’humilité pour moi. »
« La philosophie m’apporte d’avoir plus de patience, d’avoir plus de recul sur les choses, d’être plus conciliant vis-à-vis des problèmes. Ça me fait vraiment réfléchir tous les jours, sur pourquoi est-ce que je fais les choses, comment est-ce que ça peut être fait? Est-ce que ça pourrait être fait d’une autre manière pour être un peu plus juste, parce que tu sais, je travaille avec du vivant, avec des animaux complexes, presque aussi complexes que nous. »