« La passerelle représente un peu la frontière entre le travail et le repos mental. Pour moi c’est là que je décroche le plus. Idéalement sans wi-fi. »
« Je décroche quand je sors de la cour. Les premiers kilomètres je réfléchis encore un peu, mais ce n’est pas long que je décroche. On bûche fort pour être capable de partir, c’est un combat de tous les moments pour réussir à prendre aussi souvent des week-ends en camping et du bon temps. Mon personnel est bien averti que quand il y a un problème je ne veux pas être le 1er appelé. »
« Prendre un congé, c’est obligatoire. C’est pour ça que je réussis à avoir un équilibre mental top coche, je suis assez dur à déstabiliser parce que je réussis à décrocher dans les loisirs que j’ai. »
« Je suis saisonnier au camping, le soir j’arrive là et je décroche totalement c’est fou comment ça fait du bien, la batterie se remet à « on », c’est de beaux moments qu’on passe en famille. »
« J’ai fait le choix que oui, je vais prendre du temps avec mes enfants et pour moi, mais venez pas me juger que la fin de semaine où je suis au camping, c’est mon père qui travaille, c’est son choix. Il ne veut pas qu’on engage des employés et c’est correct, il est bien d’accord de travailler. »
« Nous allons là-bas depuis que je suis tout petit et c’est pratiquement la seule place où je peux décrocher du travail, genre complètement décrocher parce qu’une fois que t’es ici, c’est à peu près 6 heures de chez nous et tu peux pas faire aucune tâche. C’est un bel événement familial pour créer des souvenirs et il y a de la bonne pêche aussi. Tu peux avoir une connexion avec tes enfants que tu n’aurais pas normalement en travaillant à la maison. C’est un changement de décor et tu peux pas mettre un prix là-dessus. Tu mets ton cerveau complètement à off, tu fermes le réveil-matin et tu t’amuses. C’est un endroit où j’irai toute ma vie, mais je pourrais jamais m’en lasser. »
« Les trips de cyclotourisme c’est un moyen pour déconnecter un peu de la job. Même si chaque soir je prends mes messages et je parle à mes associés. Je suis aussi triathlète, je fais des triathlons pour le fun, je m’inscris à chaque année pour me fixer un objectif et m’insister à aller nager, faire du vélo ou de la course. […] J’aspire à être un homme sain de corps et sain d’esprit. La forme physique est importante pour ma santé mentale. »
« C’est les 1000 livres que j’ai à lire. J’ai pris du retard depuis que je suis arrivé à la ferme. La lecture ça a tout le temps été bien important, mais c’est une discipline. Dans le temps, je lisais beaucoup. Je me rends compte à quel point la lecture c’est une des choses qui me manque dans la vie. L’arrivée d’internet doit avoir nui un peu. Plus que jamais j’ai un besoin de culture et de beauté. C’est une évasion essentielle pour moi. »
« En rando en haut du Mont Saint-Hilaire. C’est un moyen de décompresser et de rester focus sur ma respiration; être dans la nature, dans la forêt, ça m’apaise. Je suis un homme qui protège et valorise les milieux naturels. »
« À chaque saison, je fais un trekking de 2-3 jours avec mes amis pour décompresser. C’est un bon moment pour délier les langues et surtout pour être dans un lieu sans inhibitions où on peut dire ce qu’on veut. Ces moments sont importants pour rationaliser certains imbroglios et rire un grand coup! »
« Dimanche matin quand on s’est levé au chalet c’est à ça que ça ressemblait, puis je trouvais qu’en prenant mon café le matin, d’apprécier le moment, de pas avoir de stress de ferme, il n’y avait rien, on était juste moi, puis ma blonde, bien tranquilles, t’as pas personne qui te dérange, tu sais pas ce qui se passe dans le monde, il y en a pas de COVID, t’entends parler de rien. »
« C’est un moment de bien-être et de bonheur pour moi, d’être dans la forêt. Ça a toujours été ma soupape d’évacuation sur la ferme, ce qui m’aide à être bien. Un jour si j’ai des enfants c’est des valeurs comme ça que je veux leur transmettre, d’appréciation de la nature. »
« Bricoler le bois c’est une passion, un passe-temps que j’adore. C’est du bois qu’on a bûché sur nos terres et que je transforme en meuble. Ce que j’aime de travailler le bois, c’est que je suis en compétition avec moi-même, c’est un défi que je me lance. Je ne suis pas en compétition contre personne donc ça enlève le stress d’être compétitif qu’on peut vivre sur la ferme. »
« Cette photo représente l’équilibre. Après une longue journée de travail, une petite sortie en kayak apaise l’intérieur. Je suis une personne vraiment intense, je suis sportif, mais je m’aperçois qu’à travers tout ça, je ne me reposais jamais. Le kayak ça me permet de bouger, tranquillement, puis d’aller faire la paix. Je me suis aperçu que quand je fais des activités comme ça, je dors mieux, le lendemain l’énergie en dedans est différente. Ça amène vraiment du positif à ma vie professionnelle. »
« Je suis allé faire cette randonnée-là au moment où j’avais besoin de me sauver. J’étais vraiment plus bien chez nous, dans le moment que j’étais en train de prendre ma décision de vendre mes animaux. J’avais besoin de me retrouver, de me donner le droit d’exister en tant qu’homme et non seulement comme un producteur agricole. »
« Il y a beaucoup de reconnaissance aussi, d’avoir le privilège, d’avoir la santé pour être capable de faire ça. Souvent quand je fais de la randonnée, souvent je me trouve chanceux. Je remercie un peu la vie, je remercie la vie de me donner la capacité physique et psychologique d’être capable de réaliser ce genre d’activités-là. Je ressens beaucoup quand je me rends en haut d’une montagne, je me sens libre. »
« Il faut les planifier ces activités-là, il faut être capable de les mettre en priorité parce que sans ça, on va les reporter, on va les mettre toujours en bas de la liste. J’ai dû lâcher prise sur la culpabilité de ne pas travailler, de ne pas être à la ferme pendant quelques jours. »
« Prendre un temps d’arrêt, à l’extérieur de la ferme avec des gens qui sont importants pour nous permet de recharger les « batteries » et de se changer les idées. Profiter de la saison « calme » pour rattraper un peu le temps. »
« C’était la première fois que mon garçon faisait de la raquette. Cette photo démontre un aspect important de moi qui s’est beaucoup dilué suite à mon implication dans l’entreprise. C’est à dire, mon grand amour du plein air et du sport. J’ai le désir, dans le futur, de consacrer davantage de temps à ces activités. »
« Une des choses que je commence à apprécier plus maintenant, c’est d’être capable de faire quelque chose de complètement différent de la ferme. Maintenant que j’ai plus de temps, je choisis de faire des sentiers ici et j’essaie d’aller marcher là quelques fois par semaine. »
« C’est assez loin de la maison que tu réalises pas que tu es encore sur la ferme. C’est une bonne manière de vivre autre chose que de cultiver des récoltes. J’ai pas besoin d’aller sur la terre de quelqu’un d’autre pour faire ça, c’est une activité gratuite. »
« Parce que t’es dans le bois, t’es pas en train de regarder les champs, t’es juste concentré sur la croissance qui se produit et change devant tes yeux. »
« Je peux vraiment être dans le moment quand je suis loin de la ferme et que je fais ces activités-là. Profiter des bonnes choses de la vie, une petite bouteille de vin, des saucissons et du fromage. Pour moi, c’est vraiment une manière de déconnecter. Quand je quitte la ferme… la motoneige c’est ma manière de m’échapper. »